
Le Sénat fédéral a discuté, ce mercredi (24), lors d’une audience publique, des détails du projet de loi n° 412/2022, rédigé par l’ancien sénateur Chiquinho Feitosa (DEM/CE). Et l’un des projets rejoints implique l’idée que les actifs financiers comme le bitcoin, par exemple, prouvent l’importance du débat.
Une telle idée serait même à la base du projet de loi n° 2 122/2021, rédigé par le sénateur Weverton (PDT/MA), qui appelle à « la création d’un cadre réglementaire pour les actifs financiers associés à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre ».
En guise de justification, Weverton a déclaré lors de la présentation de son projet qu’un cadre réglementaire devient viable avec l’exemple du bitcoin, une monnaie qui est née inconnue et a rapidement connu une appréciation extrême.
« Le cadre réglementaire est d’une importance fondamentale pour la sécurité juridique nécessaire à la montée en puissance de la négociation des actifs financiers associés à la baisse des émissions et à la capture du carbone. Pour les sceptiques qui doutent de la mise en place de ce marché, nous citons l’exemple de la monnaie numérique Bitcoin, qui est née comme quelque chose d’absolument naissant et déplace aujourd’hui des milliards de dollars, y compris en bourse. La conversion actuelle d’une unité Bitcoin équivaut à 290 000 BRL, pour vous donner une idée de la puissance de cette crypto-monnaie.
La PL 2 122/2021 est en cours de traitement avec la PL 412/2022 et pourrait être approuvée à l’avenir.
L’approbation du projet de loi pourrait avoir un impact sur l’extraction de bitcoins au Brésil
Lors de l’audience publique de ce mercredi (24), des sénateurs, des membres du gouvernement et du secteur privé ont discuté de l’avenir du marché du carbone au Brésil.
En résumé, tout le monde pense qu’une future loi pour réglementer le secteur est nécessaire et qu’elle devrait placer le Brésil comme l’un des points forts du monde dans l’industrie en pleine croissance.
En tout cas, pour le marché du minage de bitcoins, l’arrivée d’un nouveau cadre réglementaire sur les émissions de carbone peut représenter une nouvelle opportunité, tant pour les entreprises opérant au Brésil qu’à l’étranger.
En effet, les entreprises à fortes émissions de gaz peuvent demander des crédits carbone au Brésil pour compenser leurs activités. De plus, les sociétés minières qui émettent moins de gaz peuvent en profiter pour vendre leurs crédits et améliorer leur rentabilité.
Cependant, la négociation des crédits carbone fera encore l’objet de plus de débats, le temps que le pays évalue la meilleure façon de la mener à bien.
Entreprise invitée à une audition publique investie dans la blockchain
L’une des sociétés à envoyer des représentants à l’audience publique de ce mercredi était MyCarbon, qui fait partie du groupe Minerva Foods, dont les actions sont cotées sur B3.
Le PDG Eduardo Bastos a déclaré que son entreprise négocie déjà des crédits carbone et prévoit d’investir beaucoup plus au Brésil à l’avenir.
Il convient de rappeler que le 18 mai 2023, Minerva a envoyé un avis au marché concernant l’investissement de 2 millions de BRL dans Bluebell. La société en est une autre qui travaille avec des actifs symbolisés sur la blockchain pour compenser les crédits carbone.
« Bluebell est une technologie climatique brésilienne spécialisée dans le développement d’actifs environnementaux, « Bluebells », qui englobent le carbone, l’hydrologie, le sol et la biodiversité dans une mesure environnementale unique, dans une opportunité de maximiser les revenus des propriétés rurales. Les « Bluebells » sont des actifs environnementaux numériques (tokénisés), 100 % traçables grâce à la technologie blockchain et qui permettent, par exemple, la compensation des impacts environnementaux positifs tels que les crédits carbone. Minerva a conclu l’investissement de 2 millions de dollars US dans le cycle de financement (Series Seed) de Bluebell.
Tout indique que le marché du carbone au Brésil devrait bientôt être régulé. Selon la présidente de la Commission environnement (CMA), la sénatrice Leila Barros (PDT/DF), le président du Sénat Rodrigo Pacheco (PP/MG) a demandé que les travaux soient accélérés pour préparer un texte d’ici fin 2023.