Qu’est-ce que le financement quadratique ? Quand mathématiques et Web3 convergent pour soutenir l’innovation

Qu’est-ce que le financement quadratique ? Quand mathématiques et Web3 convergent pour soutenir l’innovation

En 2018, Vitalik Buterin, Zoë Hitzig et E. Glen Weyl ont proposé le concept novateur du financement quadratique pour révolutionner notre manière de financer les biens publics. Basé sur les principes mathématiques et la technologie Web3, le financement quadratique vise à créer un système souple et réactif, évitant les problèmes de passager clandestin. Découvrez-en plus sur ce concept et son fonctionnement.

Qu’est-ce qu’un bien public ?

Les biens publics sont des biens non rivaux et non excluables. Cela signifie que la consommation de ces biens par un agent économique n’a pas d’impact sur la quantité disponible pour les autres agents. Par exemple, les parcs publics, les routes gratuites, l’air pur et les logiciels open source sont considérés comme des biens publics. Le financement quadratique peut également être appliqué aux contenus en ligne gratuits, tels que les articles de Cryptoast.

C’est quoi le financement quadratique ?

Le financement quadratique est le moyen mathématiquement optimal de financer les biens publics dans une communauté démocratique. Concrètement, cela signifie que le financement reçu par un projet est le carré de la somme des racines carrées des contributions faites par les financeurs. Ainsi, le financement quadratique cherche à résoudre le problème du passager clandestin en favorisant le nombre de dons plutôt que le montant de ces derniers. Les plateformes de financement quadratique sont transparentes et encouragent la participation de la communauté.

Comment fonctionne le financement quadratique ?

Pour illustrer le fonctionnement du financement quadratique, prenons l’exemple d’une application blockchain qui souhaite récolter des fonds. Un ensemble de donateurs initiaux constitue un pool de contreparties. Ensuite, un financement participatif est lancé auprès de la communauté, et les fonds collectés dans le pool de contreparties sont utilisés pour amplifier les contributions des projets individuels.

Le pouvoir de votes de chaque projet est calculé en fonction des contributions reçues. Ensuite, des ratios sont calculés pour déterminer les allocations respectives des projets. Les projets avec un pouvoir de vote plus élevé reçoivent une plus grande part des fonds collectés.

Quels sont les freins à l’adoption du financement quadratique ?

Malgré ses avantages, le financement quadratique rencontre des obstacles. Il est difficile de mesurer l’impact d’un projet, ce qui rend l’allocation des fonds complexe. De plus, tous les projets ont les mêmes chances de recevoir des fonds, ce qui peut favoriser les projets plus axés sur le marketing plutôt que sur la consistance. Les fraudes et les abus sont également des problèmes potentiels, tout comme l’efficacité limitée du financement quadratique pour les projets à court terme.

Pourquoi le Web3 s’accorde-t-il si bien avec le financement quadratique ?

Le Web3 et la technologie blockchain offrent des solutions aux défis du financement quadratique. Les smart contracts permettent d’automatiser le processus de financement et de garantir une répartition équitable des fonds. De plus, la décentralisation facilite l’accessibilité du financement quadratique pour les plus petites communautés. Le Web3 valorise la participation démocratique et permet aux personnes de bénéficier du financement d’en orienter l’utilisation.

Conclusion sur le financement quadratique

Le financement quadratique représente une approche innovante pour financer les biens publics de manière transparente et équitable. Il peut être appliqué à différents domaines, tels que les logiciels open source, les médias d’information et les dons de charité. En combinant les principes mathématiques et la technologie Web3, le financement quadratique ouvre de nouvelles possibilités pour soutenir l’innovation et la création de biens publics.