
La Réserve fédérale américaine a fait une annonce importante le 14 septembre, révélant des pertes cumulées de 100 milliards de dollars en 2023. De plus, cette situation devrait s’aggraver pour la Fed, selon Reuters. Mais pour les actifs à risque comme Bitcoin (BTC), cela peut en fait être une bénédiction déguisée.
La Fed dans le rouge
La principale raison de ce revers financier est que les paiements d’intérêts sur la dette de la Fed ont dépassé les bénéfices générés par ses avoirs et les services qu’elle fournit au secteur financier.
En raison de cette évolution, les investisseurs ont maintenant du mal à comprendre quel impact cela aura sur les taux d’intérêt et la demande d’actifs dont la rareté est avérée comme le BTC.
Certains analystes estiment que les pertes de la Fed, amorcées il y a un an, pourraient potentiellement doubler d’ici 2024. La banque centrale qualifie ces résultats négatifs d’« actifs différés », arguant qu’il n’y a pas de nécessité immédiate de les couvrir.
La Fed générait des revenus pour le Trésor américain
Historiquement, la Réserve fédérale a été une institution rentable. Toutefois, l’absence de bénéfices n’entrave pas la capacité de la banque centrale à mener sa politique monétaire et à atteindre ses objectifs.
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Le fait que le bilan de la Fed ait subi des pertes n’est pas surprenant, surtout compte tenu des hausses substantielles des taux d’intérêt, qui sont passés de près de zéro en mars 2022 au niveau actuel de 5,25 %. Même si les taux d’intérêt restent inchangés, Reuters a suggéré que les pertes de la Fed persisteraient probablement pendant un certain temps. Cela peut être attribué aux mesures expansionnistes mises en œuvre en 2020 et 2021, lorsque la banque centrale a acquis de manière agressive des obligations pour éviter une récession.
Même si les taux d’intérêt restent inchangés, Reuters a suggéré que les pertes de la Fed persisteraient probablement pendant un certain temps. Cela peut être attribué aux mesures expansionnistes mises en œuvre en 2020 et 2021, lorsque la banque centrale a acquis de manière agressive des obligations pour éviter une récession.
Essentiellement, la Fed fonctionne comme une banque conventionnelle, car elle doit fournir des rendements à ses déposants, qui sont principalement constitués de banques, de gestionnaires de fonds et d’institutions financières.
Un article paru dans Barron’s illustre efficacement l’impact de la perte de 100 milliards de dollars, déclarant :
« Les pertes des banques de la Fed n’augmentent pas les déficits budgétaires fédéraux. Mais les gros profits aujourd’hui disparus qu’ils avaient l’habitude d’envoyer au Trésor ont contribué à contenir le déficit, qui s’élève jusqu’à présent à 1 600 milliards de dollars au cours de cet exercice.

De toute évidence, cette situation est insoutenable, d’autant plus que la dette américaine atteint désormais 33 000 milliards de dollars. Bien que l’on puisse pointer du doigt la Fed pour avoir initialement augmenté les taux d’intérêt, il est essentiel de reconnaître que sans de telles mesures, l’inflation ne serait pas revenue à 3,2 % et le coût de la vie aurait continué à exercer une pression sur l’économie.
En fin de compte, la demande importante d’obligations à court terme et de fonds du marché monétaire est le reflet des milliards de dollars injectés dans l’économie au plus fort de la pandémie. Néanmoins, même si l’on se contente d’un rendement fixe de 5 % sur un placement à trois mois, rien ne garantit que l’inflation restera inférieure à ce seuil pendant une période prolongée.
Par ailleurs, les investisseurs sont confrontés à un risque de dilution à chaque fois que la Réserve fédérale américaine injecte des liquidités sur le marché, que ce soit via la vente d’actifs de son bilan ou lorsque le Trésor relève le plafond d’endettement.
En fin de compte, il est peu probable que les rendements des titres à revenu fixe dépassent l’inflation pendant encore 12 mois car, à un moment donné, le gouvernement épuisera ses fonds et sera obligé d’émettre des bons du Trésor supplémentaires.
L’immobilier et les actions ne constituent plus une réserve de valeur fiable
Il reste une question importante sans réponse quant au secteur ou à la classe d’actifs qui récoltera le plus d’avantages lorsque l’inflation rattrapera les rendements du Trésor à court terme. Cette incertitude survient alors que le S&P 500 se situe à seulement 7 % en dessous de son plus haut historique, tandis que le marché immobilier montre des signes de tension en raison des taux hypothécaires qui atteignent leurs plus hauts niveaux depuis plus de deux décennies.
D’une part, l’indice S&P 500 ne semble pas surévalué, s’échangeant à 20 fois les bénéfices estimés, surtout si on le compare aux sommets précédents qui atteignaient des multiples de 30, voire plus. Toutefois, les investisseurs craignent que la Fed ne soit obligée de relever encore les taux d’intérêt afin de lutter contre les pressions inflationnistes actuelles.
À mesure que le coût du capital continue de grimper, les bénéfices des entreprises seront mis sous pression, laissant les investisseurs sans refuge sûr pour leurs réserves de liquidités.
À l’heure actuelle, le Bitcoin et d’autres crypto-monnaies ne semblent peut-être pas être une option de couverture viable, mais cette perspective pourrait changer à mesure que les investisseurs se rendront compte que le plafond de la dette du gouvernement américain est essentiellement illimité. Il pourrait donc être judicieux d’accumuler progressivement ces actifs, quelles que soient les tendances des prix à court terme.
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